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LIVRE BLANC
OKBOAT
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Sommaire
Matériel proposé à l’expérimentation _________________ 3
Validation ______________________________________ 4
Retours d’expérience _____________________________ 4
Témoignages ___________________________________ 7
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Matériel proposé à l’expérimentation
Oakbot est un robot de fraisage
mobile permettant d’effectuer sur le
lieu même du chantier la taille des
éléments de charpente ou de
construction bois. Il limite les
manipulations et les déplacements
de la matière brute, garantit une
haute précision dans les découpes
grâce à son pilotage numérique, et
assure un captage des poussières
de bois au plus près de l’usinage.
« La technologie intégrant l’aspect numérique trois axes, avec l’ajout
d’un écran de commande de type tablette portative avec
programmes préétablis, simplifie son utilisation au maximum, il n’est
donc pas nécessaire de passer par la programmation ou dessin sur
PC, précise Sébastien Duchêne, responsable de projets pédagogiques
innovants au CCCA-BTP.
Cela en fait un outil idéal pour les premiers niveaux de formation
dans le métier de charpentier permettant une première approche
vers la CNC (outil à commande numérique). Il s’agit bien d’amener
une plus-value au travail de « l’homme de métier », mais également
au formateur au plan pédagogique, qualitatif/productif, sécurité et
santé au travail. »
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Prise en charge des machines par le CCCA-BTP et mise à
disposition dans les Organismes de Formation d’octobre 2022
à mars 2023
Validation
À l’initiative du CCCA-BTP, une
expérimentation de six mois a été menée
dans quatre centres de formation proposant
une filière de formation aux métiers de la
charpente. Cette expérimentation visait à
intégrer Oakbot, un robot de fraisage portatif
à commande numérique, dans le programme
de formation.
Expérimentation
Expérimentation dans divers organisme de Formation
► BTP CFA Landes (Morcenx)
► BTP CFA Indre-et-Loire (Saint-Pierre-des-Corps)
► BTP CFA Allier (Vichy )
► CFA-MFR Métiers du bois de Cormaranche-en-Bugey (Ain)
Retours d’expérience
Les observations des établissements participants ont été très positives. Oakbot a
permis de réaliser une grande partie des assemblages usuels de charpente de
manière précise et avec une méthodologie facile d’accès. Les apprentis ont montré un
grand intérêt pour l’outil, et certains ont même pris des responsabilités
supplémentaires grâce à cette technologie.
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Un outil qui rassure
Lors d’un atelier organisé à Paris, début mars, quatre formateurs des établissements
de formation impliqués dans l’expérimentation ont échangé sur l’utilisation d’Oakbot
et ont partagé leurs retours d’expériences avec le fabricant et son distributeur, en
présence du pilote de l’accélérateur pédagogique et l’ingénieur formation en charge
de la filière bois au sein du CCCA-BTP.
«
Les jeunes se sont bien intéressés au
programme, explique Sébastien
Malleval, formateur charpente au CFA
Métiers du bois à Cormaranche-en-
Bugey. Un apprenti qui se disait prêt à
arrêter sa formation s’est même
approprié la machine au point d’en
devenir le responsable. Il est intervenu
sur deux salons auxquels nous
participions. »
« C’est au formateur de bien connaître
les apprentis. Il n’y en a pas deux qui
ont la même motivation, les uns sont
plus geeks, les autres plus manuels. Il y
en a donc que l’on mettra plus
volontiers sur la machine et d’autres sur
les ciseaux », insiste Sébastien
Duchêne, responsable pédagogique de
projets innovants au CCCA-BTP.
À l’heure où les jeunes réfléchissent à
leur orientation professionnelle et qui
sont familiers du numérique, « sur les
salons, les forums ou lors de journées
portes ouvertes, ce robot peut être un
argument supplémentaire de
recrutement pour les CFA, en montrant
l’image d’un établissement innovant »,
avance Nicolas Goëly, distributeur
(SETIN) d’Oakbot. Christian Martinet,
formateur en charpente à BTP CFA Allier
(Vichy), le confirme : « Nous sommes
les seuls en Auvergne-Rhône-Alpes à
disposer d’une machine à commande
numérique (pour la taille du bois NDLR)
et cela constitue une réelle plus-value
en termes
de recrutement. »
Un argument valorisant sur un CV
Aux nombreuses confirmations apportées lors de cet atelier se sont ajoutées quelques
réserves, que le constructeur d’Oakbot, EPUR, a pris en compte. « Les prochaines
avancées pour nous, assure Ilias Zinsstag, créateur de l’outil, seront l’adaptabilité des
vitesses de rotation du moteur, l’intégration des logiciels de dessin via un langage de
programmation universel, mais aussi, en priorité, la modification du diamètre et de la
longueur des fraises. Aujourd’hui, la machine est calibrée avec une fraise droite de 20
millimètres de diamètre sur 110 de long. Il faut notamment pouvoir réaliser des
mortaises plus petites. C’est une machine qu’on améliore en permanence, grâce aux
retours des utilisateurs. »
« Il s’agit bien d’amener une
plus-value au travail de «
l’homme de métier », mais
également au formateur au
plan pédagogique,
qualitatif/productif, sécurité
et santé au travail. »
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La location du robot peut n’être qu’une étape, comme le suggère le responsable de sa
commercialisation. « Les CFA pourront le louer pour un an, deux ans ou trois ans et
ensuite décider ou non de l’acheter, explique Nicolas Goëly. Louer avant d’acheter
présente un intérêt financier, bien sûr, mais cela permet aussi de mener des
expérimentations avant de s’engager ». Oakbot ne révolutionne certes pas le métier de
charpentier ni la pédagogie qui y prépare, mais il est certain qu’il peut faire évoluer les
techniques du métier. Celui-ci fait partie des outils qui peuvent apporter une modalité
pédagogique supplémentaire. Les apprentis prendront aussi conscience qu’être formé
sur un tel outil peut devenir un argument très valorisant sur leur CV.
Les « plus » :
✓ Oakbot apporte une plus-value au travail des charpentiers et des formateurs.
✓ Il simplifie les tâches répétitives et chronophages
✓ Améliore la sécurité et la santé au travail
✓ Offre une première approche vers la CNC (outil à commande numérique).
✓ Pour les apprentis, être formé sur Oakbot constitue un argument valorisant sur leur CV.
Les « moins » :
✓ Adaptabilité des vitesses de rotation du moteur
✓ Intégration de logiciels de dessin.
Le CCCA-BTP prévoit d’éditer un guide pédagogique pour
accompagner les futurs acquéreurs. Les organismes de
formation pourront acquérir Oakbot via un appel à
projets dédié aux équipements innovants
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Témoignages
Cet outil peut permettre de rassurer les apprentis en
manque de confiance. Avant cette expérimentation,
nous n’avions aucun doute sur la performance d’Oakbot.
Nous n’avons rien découvert sur l’outil lui-même, mais
sur ce qu’on peut en faire.
Nous pensions qu’il allait être juste une nouvelle
modalité de formation, un outil supplémentaire à la
disposition des formateurs, mais c’est plus que cela. Les
formateurs ont notamment remarqué son impact sur
certains jeunes qui restaient en retrait par manque de
confiance dans la pratique du geste métier, la précision
du trait, la géométrie dans l’espace. La machine occulte
tous ces éléments et met ces jeunes-là en réussite assez
rapidement.
À un moment donné, un apprenti jusque-là très discret
s’approprie le robot : c’est l’élément fort qui est ressorti
de ces expérimentations. Même si, en définitive, c’est
toujours l’homme qui détient l’intelligence et détermine
le trait, et que la machine ne fait que le tracer.
Sébastien Duchêne
Responsable de projets pédagogiques innovants CCCA-BTP
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« Nous sommes trois associés, tous venus
du bâtiment. C’est notre pratique du métier
qui nous a donné l’idée de ce robot. Un
jour, en 2013, nous avons dû intervenir sur
un chantier, où il fallait produire 70 pièces
de bois identiques. Où était le plaisir ? On
s’est dit qu’il fallait pouvoir automatiser ce
genre de travail pour gagner en qualité, en confort, en sécurité. Se libérer de tâches
répétitives au profit de tâches plus nobles. On a développé un premier prototype de
robot en bois, puis financé un brevet et une étude technique, grâce à un concours
d’entreprise. Sept ans après, nous employons 22 salariés et nous avons mis une
centaine d’Oakbot en service en France, dont 75 vendus en 2022. Nous sommes
basés dans l’Aude, entre Perpignan et Carcassonne, sur quatre sites, que nous allons
bientôt regrouper en un seul. Ma fierté, étant issu du milieu rural, c’est aussi de
participer au développement d’un territoire qui perdait ses habitants, ses commerces,
ses administrations. »
Ilias Zinsstag, cofondateur d’EPUR, fabricant du Oakbot
« Automatiser
pour gagner en
qualité »
Il s’agit bien d’amener une plus-value au travail de
« l’homme de métier », mais également au
formateur au plan pédagogique, qualitatif/productif,
sécurité et santé au travail. »